La prévention des addictions en entreprise, un enjeu majeur

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Comment améliorer la prévention des addictions en entreprise ?

Les entreprises françaises ne sont pas épargnées par les pratiques addictives. Selon un rapport publié en 2021 par la cohorte CONSTANCES de la MILDECA (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives), deux substances sont principalement consommées sur le lieu de travail :

  • le tabac avec 27% de fumeurs et 23% de fumeuses au sein de la population active occupée ;
  • l’alcool avec 19,8% d’hommes et 8% de femmes qui en auraient un usage dangereux au travail. 

Or, ces pratiques ont des conséquences sur la santé et la sécurité des travailleurs. En effet, la consommation de substances addictives (tabac, alcool ou drogue par exemple) :

  • augmente le risque d’accident ;
  • nuit à l’efficacité des personnes concernées, à leur bien-être, leur motivation et leur concentration ;
  • peut mettre en danger d’autres travailleurs.

La prévention des addictions est donc devenue un enjeu majeur pour les pouvoirs publics, et aussi pour les entreprises. Mais elle n’est pas évidente à mettre en place car ces pratiques ne sont pas forcément liées à l’activité professionnelle. Elles trouvent également leurs origines dans des problèmes personnels, et ce sujet n’est pas toujours facile à aborder au travail. 

Les secteurs d’activités les plus concernés par les pratiques addictives

En France, les conduites addictives sont répandues dans tous les domaines d’activité. Néanmoins, les substances concernées et la fréquence des consommations diffèrent d’un secteur à un autre. D’après les chiffres du rapport précédemment cité :

  • plus de 25% des ouvriers et des hommes de plus de 50 ans fumeraient au moins 20 cigarettes par jour ;
  • les employés et les ouvriers sont les plus nombreux à avoir un usage dangereux de l’alcool ;
  • l’industrie, les services à la personne, l’éduction et le commerce sont les secteurs les plus concernés par la consommation d’alcool au travail.

De même, selon le Ministère du travail, 4 postes sont majoritairement touchés par ces pratiques addictives :

  • les postes de conduite, de pilotage ;
  • les métiers avec de fortes responsabilités, qui sont soumis au stress, à la pression hiérarchique, à l’obligation de résultat ;
  • les activités de nuit ou isolées ;
  • les postes requérant de la vigilance (activités de surveillance ou de contrôle dans des sites à hauts risques par exemple).

Quels sont les risques liés à ces pratiques ? Commet les prévenir ?

La consommation de substances addictives présente des risques pour la santé des travailleurs concernés, pour leur sécurité et celle de leurs collègues. Parmi les risques les plus connus, identifiés par le ministère de la Santé, il y a :

  • l’apparition de troubles cognitifs ;
  • les cancers ;
  • les complications psychiatriques ;
  • les maladies cardio-vasculaires ;
  • la dépression ;
  • l’anxiété.

Sur le lieu de travail, ces conduites sont responsables :

  • d’une baisse de vigilance ;
  • d’une mauvaise évaluation des risques ;
  • d’accidents du travail.

D’où la nécessité d’accentuer la prévention des addictions en France, dans le secteur privé et la fonction publique, en :

  • recherchant les causes de ces pratiques dans l’organisation et les conditions de travail ;
  • abordant les risques liés à la consommation de ces substances auprès de tous les salariés, et pas seulement ceux en difficulté ou exposés à des risques ;
  • améliorant la formation et la sensibilisation des salariés aux risques de ces addictions ;
  • faisant attention à la qualité de vie au travail (QVT) ;
  • relayant dans les entreprises les messages et les actions de prévention des campagnes nationales.

En outre, les employeurs doivent mentionner ces risques dans le document unique, et encadrer la consommation de ces substances – l’alcool notamment – en prévoyant des mesures (d’interdiction, de limitation par exemple) dans le règlement intérieur.

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