Le mal de dos, un TMS fréquent chez les télétravailleurs
Le télétravail permet de réduire les déplacements en voiture, le temps passé dans les transports en commun et de mieux concilier vie privée et vie professionnelle. Néanmoins, il n’est pas sans danger sur la santé.
En effet, selon une récente étude menée par l’Ifop pour la société Percko, il favorise le mal de dos. Un trouble musculosquelettique (TMS) responsable de douleurs au quotidien, voire d’arrêts du travail. Sa prévention est donc, depuis plusieurs années, un enjeu de santé publique et de santé au travail.
Ainsi, lutter contre ce TMS est devenu une priorité pour bon nombre d’entreprises. Et aujourd’hui, avec le télétravail, elles doivent mettre en place de nouvelles actions pour éviter son apparition chez les télétravailleurs, qui sont de plus en plus nombreux à en souffrir. L’intégration du mal de dos dans le DUERP (Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels) en est une et pour réussir sa rédaction, vous pouvez suivre notre formation en e-learning ou en multimodal.
Un véritable problème de santé publique en France
Cette étude, réalisée par l’Ifop pour Percko, nous apprend que 86% des salariés français ont déjà souffert de TMS, en particulier les femmes (90%). Ces douleurs sont causées, pour 69% des sondés, par le mal de dos. Parmi eux, 46% des télétravailleurs à temps plein déclarent en souffrir une fois par semaine au moins.
De même, les résultats publiés dévoilent que les souffrances liées aux TMS proviennent de l’activité professionnelle (pour 77% des personnes interrogées) et concernent notamment 93% des télétravailleurs à temps complet, 91% des ouvriers et 89% des travailleurs manuels.
Ces chiffres confirment donc que le mal de dos est un réel problème de santé publique car il touche de très nombreux salariés. Et désormais, on constate que les télétravailleurs en souffrent autant que les employés du bâtiment, du transport et de la logistique, de l’aide et des soins à la personne par exemple. Or, ce souci de santé est encore sous-estimé par les travailleurs et leurs managers. Selon cette étude, 42 % des employés concernés n’osent pas demander un arrêt de travail pour ce motif. De même, 60% des télétravailleurs juge insuffisante la prise en charge financière de leur employeur à l’achat de matériel ergonomique tel qu’un fauteuil de bureau. Pourtant, les douleurs de ces salariés sont bien réelles et les limitent dans leurs mouvements, au travail et dans leur vie personnelle. Elles entraînent aussi une souffrance émotionnelle. C’est pourquoi le mal de dos ne doit surtout pas être négligé et faire l’objet d’une meilleure prévention en entreprise.
Comment faire pour mieux prendre en compte ce TMS et l’éviter ?
Aujourd’hui, le mal de dos ne se limite plus aux travailleurs manuels. Comme l’explique Gautier Jardon, chargé d’études senior au pôle « Actualités et politique » de l’Ifop, « un nouveau facteur aggravant issu de l’évolution des métiers, le télétravail, semble en effet jouer sur la prévalence de ce genre de souffrance ». C’est pourquoi la prévention s’avère indispensable pour limiter le développement de ce TMS.
Il faut donc rappeler aux salariés les bons gestes à adopter lorsqu’ils télétravaillent. En voici quelques-uns :
- s’installer derrière un bureau (et non sur un canapé ou un lit) ;
- faire de l’exercice physique pour lutter contre la sédentarité ;
- se lever de sa chaise pour marcher un peu et s’étirer toutes les 45 min environ.
Il faut aussi proposer aux managers des formations en prévention des risques professionnels, telles celles disponibles sur notre plateforme d’e-learning. Le but étant qu’ils puissent ensuite prendre des mesures pour améliorer les conditions de travail (et télétravail) des salariés.
Enfin, d’autres actions plus matérielles doivent être mises en place par les employeurs, comme la participation à l’achat d’équipements adaptés à leurs salariés en télétravail. Cela peut prendre la forme d’un remboursement à 50%, du versement d’une prime, de chèques cadeaux dont le montant permet d’acquérir un siège de qualité…etc.